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Le Monde 28 septembre 2024

De partout, des appels se font entendre pour repenser la lutte contre la pauvreté afin de tenir compte des limites planétaires.

Il y a cinquante ans déjà, une équipe du Massachusetts Institute of Technology (MIT) présentait ses conclusions, à la demande du Club de Rome, et indiquait que l’augmentation du produit intérieur brut (PIB) ne pouvait se poursuivre indéfiniment : la poursuite de la croissance économique allait inévitablement conduire à l’épuisement des ressources non renouvelables et à des niveaux de déchets et de pollutions que les écosystèmes ne pourraient pas absorber. Les scientifiques sont de plus en plus nombreux à partager ce diagnostic.

Depuis une dizaine d’années, à l’appel notamment de Tim Jackson, de Dominique Méda, de Vincent Liegey et de Timothée Parrique, des économistes tentent de construire des modèles macroéconomiques prenant en compte l’impératif de ralentir.

Les politiques eux-mêmes commencent, enfin, à prendre la mesure du défi. Deux signes, parmi d’autres : l’écho qu’a reçu un rapport présenté à l’ONU sur l’éradication de la pauvreté « au-delà de la croissance » ; et l’engagement des gouvernements, inscrit dans le pacte adopté lors du Sommet de l’avenir qui s’est réuni à New York les 22 et 23 septembre, à recourir à des indicateurs de progrès qui vont au-delà du PIB.

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