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Le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté décrit une situation «dramatique» pour les réfugiés et explique pourquoi leur réinstallation en Birmanie est pour l’heure impossible.
Il est rentré effaré du Bangladesh. Après quinze jours de visites de terrain à Cox’s Bazar, d’entretiens avec des familles, des humanitaires et des agences des Nations unies, le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, Olivier De Schutter, décrit une «situation dramatique et invivable dans les camps de réfugiés de Rohingyas». Dans l’est du pays, ce sont au moins un million de personnes – dont 750 000 arrivées à la suite des exactions de masse de 2017 – qui sont enfermées, «sans travail, sans liberté de mouvement et sans aucune perspective, raconte De Schutter. C’est une crise qui est en dehors des radars. Or les besoins sont plus importants que jamais. Indépendamment des conditions matérielles très difficiles, c’est le désespoir des gens qui m’a frappé».